La mode et les codes vestimentaires sur le court

Sur le court, le style de jeu n’est plus la seule chose que les spectateurs vont observer. Ils s’intéressent également à la tenue vestimentaire de leurs idoles. Lors des grands tournois, l’occasion est idéale pour les marques de proposer leurs plus belles collectionset ainsi en mettre plein la vue aux fans et aux adversaires. Du fluo aux zébrures, les marques se donnent tous les droits pour sortir du lot et trancher avec les codes du tennis. Mais, cela n’a pas toujours été les cas.

Le tennis, un sport conservateur

Tennis

Les premières compétitions de tennis naissent à la fin du 19ème siècle. Les tenues paraissent inadaptées pour ce sport ; les hommes jouent en costume avec cravate tandis que les femmes sont en robes longues et étroites. La couleur traditionnelle était le blanc et devait absolument être respectée sous peine de se faire renvoyer aux vestiaires. Ces tenues, aussi élégantes étaient-elles, primaient sur la performance et empêchaient les joueurs de pratiquer leur meilleur jeu.

L’évolution des mœurs, de la mode, et l’arrivée de nouveaux textiles vont raccourcir les jupes et alléger les tenues. C’est après la seconde guerre mondiale que la jupe avec shorty s’installera, grâce à l’audace de Gussy Moran à Wimbledon.

Les tenues s’allègent mais le blanc reste.

Si les vêtements sont désormais plus légers, la couleur imposée reste le blanc. Le champion André Agassi sera l’un des premiers à remettre cette couleur en cause. En 1980, il entrera sur les courts tout en couleur ! C’est l’US Open qui ouvrira la marche en proposant aux joueurs de mettre un peu de couleurs. Il faut dire qu’il était de plus en plus difficile de distinguer les adversaires sur une télé et noir et blanc…

Wimbledon : le tournoi attaché à la tradition

Alors que certains décideront de boycotter le tournoi comme André Agassi, ou que d’autres choisiront d’en rire comme Ann White, qui jouera avec une tenue intégrale en lycra blanc blanche, le tournoi ne cèdera jamais aux pressions des joueurs : il faut jouer en blanc.

Le règlement est sans appel : « Les vêtements des joueurs, y compris les chaussures, pour toutes les compétitions et pour les entrainements sur les courts du tournoi doivent être presque entièrement blancs ». Même si le terme « presque » laisse entrevoir un peu de liberté pour les joueurs, celles-ci restent très limitées.

Les joueurs ne respectant pas cette règle devront se changer ou alors rester chez eux. Même la légende du tournoi, Roger Federer, est rappelée à l’ordre après avoir foulé le gazon avec des semelles orange.

Le confort…  Puis l’esthétisme

Initialement conçues pour plus d’aisance, les tenues vont peu à peu servir de vitrines aux plus grandes marques de sport. Chaque nouveau tournoi est l’occasion pour les marques d’habiller leurs joueurs de la tête aux pieds. Chic, élégance, sportswear, les sponsors misent sur tout pour marquer les esprits !

Certaines marques vont tenter des tenues originales voire même douteuses. Qu’importe, ce qu’il compte c’est faire parler d’elles et le défi est relevé ! Des fleurs, de la dentelle, des pois ou encore des textures inattendues, les marques se lâchent et c’est pour notre plus grand plaisir ! Voici un petit historique des tenues qui ont égayé les courts :

Le short en Jean d’André Agassi

: en 1988, le champion au sang chaud décide d’affronter ses adversaires équipé d’un short en jean. Ce short aidera Mr Agassi à rentrer dans la légende…

La nuisette de Venus Williams

: l’ancienne numéro 1 mondiale, surnommée la fashonista des courts, n’a pas cessé de nous gâter à chaque tournoi. Pourtant, on a frôlé la catastrophe en 2010 avec une tenue jugée trop sexy pour certains.

Le short de bain de Stan Wawrinka

: Plus récemment, c’est le suisse Stan Wawrinka qui a subi les moqueries des twittos lors du Grand Chelem Roland Garros en 2015. Son bermuda, comparé à un short de bain finira par lui porter chance puisqu’il remportera le tournoi face à Novak Djokovic.

Les zébrures de Jo-Wilfried Tsonga

: ce sont les français qui, cette année, lors du tournois parisien Roland Garros, ont laissé les internautes perplexes. Jo-Wilfried Tsonga et Kristina Mladenovic ont fièrement arboré des tenues zébrées. Pourquoi ? Voici la question que tout le monde se pose …

Désormais il ne suffit plus d’acheter une raquette de tennis pour avoir la classe d’un tennisman, il faut toute une tenue !